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Arrêt cardiaque soudain et réanimation cardio-pulmonaire (RCP)

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  1. Introduction à l'arrêt cardiaque soudain et à la réanimation
    4 Chapters
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    1 Quiz
  2. Physiologie et mécanismes de la réanimation
    2 Chapters
  3. Causes de l'arrêt cardiaque soudain et de la mort
    2 Chapters
  4. Atlas ECG des tachyarythmies ventriculaires en cas d'arrêt cardiaque
    8 Chapters
  5. Réanimation cardio-pulmonaire
    10 Chapters
  6. Circonstances particulières
    11 Chapters
Progression du Section
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Réflexe pupillaire et résultats cérébraux

En cas d’arrêt cardiaque, des pupilles rétrécies et réagissant à la lumière suggèrent un pronostic favorable. En revanche, des pupilles dilatées ne réagissant pas à la lumière indiquent une anoxie cérébrale ou une mort cérébrale, ce qui constitue un signe de pronostic défavorable. Notamment, la présence de pupilles dilatées et non réactives 48 heures après l’arrêt cardiaque est un signe irréfutable de mort cérébrale. Cependant, l’absence de réflexe pupillaire immédiatement après l’arrêt est plus équivoque. Divers agents pharmaceutiques, dont l’adrénaline – administrée à la grande majorité des patients ayant subi un arrêt cardiaque – peuvent induire cette réponse pupillaire. Dans une étude exhaustive menée par Javaudin et al. sur plus de 11 000 cas d’arrêt cardiaque, la corrélation entre le réflexe pupillaire initial (observé à l’arrivée au service des urgences) et l’état neurologique évalué à 30 jours a été évaluée. Les résultats sont les suivants :

  • L’absence de réflexe pupillaire a démontré une sensibilité de 72,2 % pour prédire une issue neurologique défavorable, ce qui indique que le test n’a pas permis d’identifier 27,8 % des personnes ayant une mauvaise récupération neurologique.
  • La spécificité de l’absence de réflexe pupillaire pour prédire une issue neurologique défavorable était de 68,8 %. Cela signifie qu’environ un tiers des patients qui ont finalement eu une récupération neurologique favorable présentaient un réflexe pupillaire anormal lors de l’examen initial.
  • Notamment, 31,2 % des patients sortis avec une fonction neurologique intacte ne présentaient pas de réflexe pupillaire lors de l’examen initial.
  • L’absence de réflexe pupillaire lors de l’examen initial était associée à un risque trois fois plus élevé d’issue neurologique défavorable.

En conclusion, si l’absence de réflexe pupillaire lors de l’admission à l’hôpital après un arrêt cardiaque constitue un indicateur pronostique défavorable, son utilité autonome pour guider les décisions, telles que l’arrêt de la réanimation cardio-pulmonaire, est limitée.

Références

Javaudin 1, B Leclere 2, J Segard 3, Q Le Bastard 4, P Pes 5, Y Penverne 5, P Le Conte 5, Jenvrin 5, H Hubert 6, J Escutnaire 6, E Batard 4, E Montassier. Performance pronostique de l’absence précoce de réaction à la lumière pupillaire après récupération d’un arrêt cardiaque extrahospitalier. Resuscitation. 2018 Jun;127:8-13.

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