La cascade ischémique
La cascade ischémique décrit la séquence d’événements au cours de l’ischémie myocardique, commençant par des anomalies de la perfusion et conduisant finalement à une douleur thoracique (angor). Les techniques d’imagerie de la perfusion myocardique, telles que la TEMP et la TEP, peuvent détecter les anomalies de perfusion au début de cette séquence, avant que le dysfonctionnement mécanique (c’est-à-dire le dysfonctionnement systolique ou diastolique du ventricule gauche) ou les modifications électriques (modifications du segment ST-T sur l’ECG) ne deviennent apparents. En revanche, des modalités telles que l’échocardiographie et l’ECG identifient généralement l’ischémie à des stades plus avancés, lorsque les altérations fonctionnelles ou électriques sont évidentes. Les symptômes subjectifs (c’est-à-dire la douleur thoracique) apparaissent comme le dernier événement de la cascade. Ainsi, les épisodes ischémiques peuvent passer de manière asymptomatique.

Importance de la fréquence cardiaque pendant l’imagerie de perfusion myocardique
Il est généralement admis qu’il suffit d’atteindre 85 % de la fréquence cardiaque maximale ajustée à l’âge pour provoquer des signes ischémiques manifestes lors d’une épreuve d’effort (Bourque et al.). Par conséquent, les patients qui subissent une épreuve d’effort doivent atteindre au moins 85 % de la FCM ajustée à l’âge. Heller et al. ont démontré ce qui suit chez les patients souffrant d’une maladie coronarienne connue :
- L’atteinte de 85 % de la FCM ajustée à l’âge a entraîné des défauts de perfusion myocardique chez tous les patients, des symptômes angineux chez 83 % d’entre eux et des modifications de l’ECG chez tous les patients.
- L’atteinte de 70 % de la FCM ajustée à l’âge a entraîné des défauts de perfusion chez 89 % des patients, des symptômes angineux chez 26 % d’entre eux et des modifications de l’ECG chez 47 % d’entre eux.