Section 3, Chapter 2

Indications et contre-indications de l’imagerie de perfusion myocardique

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Indications pour l’imagerie de perfusion myocardique

  1. Diagnostic de la maladie coronarienne : L’imagerie de perfusion myocardique peut confirmer ou infirmer une maladie coronarienne chez les patients présentant des symptômes évocateurs d’une maladie coronarienne.
    • L’imagerie SPECT est recommandée comme étude initiale chez les patients présentant un risque faible à modéré de maladie coronarienne.
    • Chez les patients présentant un risque élevé ou très élevé de maladie coronarienne, la coronarographie invasive est l’option de première intention.
    • L’angiographie coronaire par tomographie informatisée (CCTA) est actuellement l’examen de première intention pour les patients présentant un faible risque de maladie coronarienne.
  2. Stratification du risque : L’imagerie de perfusion myocardique est utile pour évaluer le risque d’événements cardiaques futurs chez les patients présentant une coronaropathie connue ou après un infarctus du myocarde.
  3. Évaluation de la viabilité du myocarde : L’imagerie de perfusion myocardique permet de déterminer si le myocarde dysfonctionnel ou le myocarde alimenté par un vaisseau malade est viable et pourrait bénéficier d’une revascularisation.
  4. Évaluer le succès de la revascularisation : L’imagerie de perfusion myocardique permet d’évaluer l’efficacité de procédures telles que le pontage aorto-coronarien (PAC) ou l’intervention coronarienne percutanée (ICP).

Contre-indications de l’imagerie de perfusion myocardique

L’épreuve d’effort est contre-indiquée chez les patients souffrant d’infarctus du myocarde aigu, d’angor instable, de sténose aortique sévère, d’insuffisance cardiaque décompensée et d’arythmies non contrôlées. Les agents de stress pharmacologiques présentent des contre-indications spécifiques :

  • Adénosine, dipyridamole, régadénoson : Doivent être évités chez les patients présentant un bronchospasme actif, une hypotension sévère ou un bloc AV de haut degré. La caféine et les autres méthylxanthines, qui antagonisent les récepteurs de l’adénosine, doivent être évitées au moins 12 heures avant le test.
  • Dobutamine : Contre-indiquée chez les patients souffrant d’hypertension sévère, d’angor instable et d’arythmies significatives.

Contre-indications absolues

  • Infarctus aigu du myocarde (IM) dans les 48 heures
  • Angor instable permanent
  • Arythmie cardiaque non contrôlée avec compromis hémodynamique
  • Endocardite active
  • Sténose aortique sévère symptomatique
  • Insuffisance cardiaque décompensée
  • Embolie pulmonaire aiguë, infarctus pulmonaire ou thrombose veineuse profonde
  • Myocardite ou péricardite aiguës
  • Dissection aortique aiguë
  • Handicap physique empêchant la réalisation d’un examen sûr et adéquat

Contre-indications relatives

  • Sténose obstructive connue de l’artère coronaire principale gauche
  • Sténose aortique modérée à sévère dont la relation avec les symptômes est incertaine
  • Tachyarythmie avec fréquence ventriculaire incontrôlée
  • Bloc cardiaque avancé ou complet acquis
  • Cardiomyopathie hypertrophique obstructive avec gradient sévère au repos
  • Accident vasculaire cérébral récent ou accident ischémique transitoire
  • Déficience mentale avec capacité de coopération limitée
  • Hypertension de repos avec pression artérielle systolique ou diastolique > 200/110 mmHg
  • Conditions médicales non corrigées, telles qu’une anémie significative, un déséquilibre électrolytique important et une hyperthyroïdie
  • Pression artérielle systolique < 90 mmHg, avec un risque accru d'hypotension chez les patients présentant un dysfonctionnement autonome, une hypovolémie ou une maladie coronarienne ou valvulaire grave
  • Utilisation récente (< 48 heures) de dipyridamole ou de médicaments contenant du dipyridamole
  • Ingestion d’aliments ou de boissons contenant de la caféine dans les 12 heures précédant le test

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