Ticagrelor (Brilinta, Brilique)

Le tableau 1 fournit un résumé des indications, contre-indications, posologie, administration, avertissements, précautions et autres informations pertinentes concernant le médicament Ticagrélor.

Table 1 Summary
Indications Le ticagrélor, en association avec l’acide acétylsalicylique (AAS), est indiqué pour la prévention des événements athérothrombotiques chez les patients adultes présentant un syndrome coronarien aigu (SCA) ou ayant eu un infarctus du myocarde antérieur et un risque élevé de développer un événement athérothrombotique.
Contre-indications – Hypersensibilité à la substance active ou à tout excipient.
– Saignement actif.
– Antécédent d’hémorragie intracrânienne.
– Insuffisance hépatique sévère.
– L’administration concomitante de ticagrélor avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4 (par exemple, kétoconazole, clarithromycine, néfazodone, ritonavir et atazanavir) peut entraîner une augmentation significative de l’exposition au ticagrélor.
Posologie : Syndromes coronariens aigus Le traitement par le ticagrélor doit commencer par une dose de charge de 180 mg (deux comprimés de 90 mg) suivie de 90 mg deux fois par jour.
Pour les patients présentant des syndromes coronariens, le ticagrélor 90 mg deux fois par jour est recommandé pendant 12 mois, sauf si l’arrêt est cliniquement indiqué.
Posologie : Infarctus du myocarde antérieur Le ticagrélor 60 mg deux fois par jour est la dose recommandée pour le traitement prolongé des patients ayant eu un infarctus du myocarde il y a au moins un an et présentant un risque élevé de nouvel événement. Le traitement peut être commencé sans interruption comme traitement de continuation après le traitement initial d’un an avec le ticagrélor 90 mg ou un traitement avec un autre inhibiteur du récepteur de l’adénosine diphosphate (ADP) pour les patients ayant eu un syndrome coronarien et présentant un risque élevé de développer un nouvel événement.
Administration Le ticagrélor peut être administré avec ou sans nourriture. Pour les patients qui ne peuvent pas avaler les comprimés entiers, ceux-ci peuvent être écrasés, mélangés dans un demi-verre d’eau et consommés immédiatement. Le mélange peut également être administré via une sonde nasogastrique.
Mises en garde et précautions – Risque accru de saignement, en particulier chez les patients présentant un risque de saignement connu.
– L’arrêt du ticagrélor doit être évité. Si une dose est oubliée, un seul comprimé doit être pris au moment habituel suivant.
– Utiliser avec précaution chez les patients atteints d’asthme ou de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC).
– Une dyspnée a été rapportée chez les patients traités par ticagrélor.
– Les patients ayant des antécédents d’accident vasculaire cérébral ischémique peuvent être traités par ticagrélor pendant 12 mois maximum.
– Utiliser avec précaution chez les patients à risque de bradycardie (rythme cardiaque lent).
– Une apnée centrale du sommeil, y compris la respiration de Cheyne-Stokes, a été rapportée chez les patients prenant du ticagrélor. Si elle est suspectée, une évaluation clinique supplémentaire est recommandée.
– Les niveaux de créatinine peuvent augmenter pendant le traitement par ticagrélor. Le mécanisme est incertain. La fonction rénale doit être surveillée selon la pratique clinique. Une attention particulière doit être accordée aux patients âgés de ≥ 75 ans, à ceux ayant une insuffisance rénale modérée/sévère et à ceux traités simultanément avec un bloqueur des récepteurs de l’angiotensine (BRA).
– Une hyperuricémie peut survenir pendant le traitement par ticagrélor. La prudence est de mise chez les patients présentant une hyperuricémie ou une goutte. L’utilisation de ticagrélor est déconseillée chez les patients atteints de néphropathie à acide urique.
– Purpura thrombocytopénique thrombotique (PTT) : Dans de très rares cas, un PTT a été rapporté avec le traitement par ticagrélor. Le PTT se caractérise par une thrombocytopénie et une anémie hémolytique microangiopathique associées à des manifestations neurologiques, une insuffisance rénale ou de la fièvre. C’est une condition potentiellement fatale qui nécessite un traitement rapide, y compris la plasmaphérèse.
– Interférence avec le test de fonction plaquettaire pour la thrombocytopénie induite par l’héparine (TIH) : Des résultats faussement négatifs dans les tests de fonction plaquettaire (y compris le test HIPA) pour la TIH ont été rapportés chez les patients prenant du ticagrélor. Cela est lié à l’inhibition par le ticagrélor du récepteur P2Y12 sur les plaquettes de donneurs sains dans le test. Les informations sur le traitement concomitant par ticagrélor sont nécessaires pour interpréter les tests de fonction plaquettaire pour la TIH.
Autres considérations – Sur la base d’une relation observée dans l’étude PLATO entre la dose d’entretien d’AAS et l’effet relatif du ticagrélor par rapport au clopidogrel, l’utilisation concomitante de ticagrélor et d’une dose d’entretien élevée d’AAS (> 300 mg) n’est pas recommandée.
– L’arrêt prématuré du traitement antiplaquettaire, y compris le ticagrélor, pourrait entraîner un risque accru de décès cardiovasculaire, d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral.
– Le ticagrélor contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par unité de dose, ce qui le rend essentiellement « sans sodium ».
Updated on 2025-04-09